Justice et droit international dans un monde global
Directrice du projet :
Professeure de droit public à l'Ecole de droit de Sciences Po
Ce projet a pour objectif de repenser certaines thématiques contemporaines du droit international en tenant compte des évolutions du droit et de la justice liées à la mondialisation post-guerre froide, et donc à l'avènement d'un monde global. Il comprend plusieurs thèmes de recherche qui sont abordés d'un point de vue à la fois comparatiste, interdisciplinaire et critique. Le point de vue critique est particulièrement essentiel dans la mesure où les membres du projet ne veulent pas céder aux appréciations toutes faites de la pensée ordinaire de la discipline, qui amènent parfois la profession à tenir pour acquis en droit international ce qui ne sont que de simples présupposés.
Il s'agit donc de les repenser et de les soumettre au libre examen de tous les participants venant de différentes régions du monde, cultures et disciplines , afin de favoriser la production de solutions juridiques alternatives et créatives qui puissent renouveler l'imaginaire internationaliste et le discours juridique contemporain. A cette fin, les membres de l'équipe internationale de très haut niveau qui est mobilisée pour ce programme de recherche sont conviés à discuter de leurs recherches ensemble, mais aussi avec leurs doctorants et étudiants de master. En plus des conférences et workshops annuels consacrés aux thématiques du programme, des séminaires de printemps et d'été à destination des doctorants seront organisés à cet effet.
Le projet comporte 8 axes principaux de recherche :
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I. Programme "La voix des oubliés"
Coordinatrice générale : Claire Vinchant
Le projet vise à faire entendre ce que nous appellerons la "voix des oubliés" – préféré à la voix des subalternes. Il s'agit pour des chefs de projets, répartis à travers le monde, de faire entendre concrètement et réellement les "oubliés". C'est-à-dire ceux que le droit international ignore tout simplement ou alors qu'il ne peut atteindre et donc leur servir éventuellement d'instrument d'émancipation. Il s'agit aussi de ceux qui peuvent subir de plein fouet le jeu de certaines règles internationales comme celle du droit des investissements (voir l’accaparement des terres malgaches), ou l’ineffectivité du droit humanitaire ou du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Les "oubliés" parlent avant tout d'eux, de leurs désirs, de leurs attentes mais aussi de leur bonheur et laissent à entendre la façon dont le droit international peut se positionner – ou non – face à eux. Dans un an la professeure E. Tourme-Jouannet réunira les représentants à l'université Paris 1 en vue de faire un bilan et de publier un livre collectif qui fasse entendre "leurs voix".
Présentation détaillée (PDF 150 Ko)
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II. Programme Humanisme juridique
Un humanisme critique
(en collaboration avec l'UMR de droit comparé de Paris et la professeure Hélène RUIZ FABRI)
L'objectif est de repenser le droit international contemporain dans son basculement contemporain vers les droits de l'homme, notamment depuis la dernière mondialisation post-guerre froide. Les concepteurs du projet cherchent à refonder le droit international contemporain autour d'un Humanisme juridique critique et de la diversité, qui fasse de l'individu le bénéficiaire ultime du droit international mais en ayant conscience des dérives possibles auxquelles un droit international, même humaniste, peut conduire. Cela suppose de questionner certains grands domaines du droit international ou certaines attitudes de la doctrine internationaliste.
Le programme donne lieu à l'organisation de journée d'études dont les actes sont publiés par la Société de législation comparée dans la collection de l'UMR de droit comparé de Paris.
Droit international et impérialisme en Europe et aux Etats-Unis
(Journée d'études de novembre 2006. Publication Paris, SLC, 2007)
Femmes et droit international (PDF 75 Ko) – 2011
(Journée d'études SFDI co-organisée par l'IREDIES et l'UMR de droit comparé de Paris) (à paraître aux éditions Pedone)
Doctrines internationalistes durant le communisme réel en Europe – 2012(en partenariat avec l'université de Bucarest et la professeure Iulia Motoc) (à paraître à la SLC)
Droit international et féminisme - 2012(avec la collaboration des professeures Hilary Charlesworth (National Australian university), Christin Chinkin (London Schçool of Economics), Karen Knop (university of Toronto) et Anne Orford (university of Melbourne)
Présentation du livre de Ruti Teitel (PDF 96 Ko) - 2012
Ruti Teitel : Humanity's Law, Oxford university Press, 2011. Présentation le 7 décembre 2012, 16h à 18h, salle 4, Esc. M., 1er étage, Centre Panthéon
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III. Programme Droit et Développement
L'objectif est de relancer la réflexion relative au développement au sein des facultés de droit alors même que la situation des pays du Sud et de l'ancien tiers monde a considérablement évolué depuis la dernière mondialisation post-guerre froide. L'absence d'une réflexion renouvelée au sein de notre discipline internationaliste sur cette thématique fondamentale constitue en effet une lacune qui semble particulièrement regrettable. Le droit du développement s'est considérablement diversifié sous ses aspects humain, social, culturel et durable. Il droit faire l'objet de recherches renouvelées en droit international tout en étant soumis à la critique la plus vigilante.
Les nouvelles approches sur le Tiers monde
Bilan et Perspectives
Workshop des 2 et 3 juillet 2010
(en partenariat avec l'université d'Ottawa, l'IREDIES et l'UMR de droit comparé de Paris et la collaboration des professeurs Hélène RUIZ FABRI, Jean-Marc SOREL et Mark TOUFAYAN (université d'Ottawa))
Vers un droit international de la reconnaissance ?
Les pratiques juridiques de la reconnaissance des identités : diversité culturelle, droits spécifiques et réparation des crimes historiques
Réflexions sur le printemps arabes : les révolutions au cas par cas et leurs effets internes et internationaux.
Programme de recherche mené sous la direction de Noura KRIDIS (université de Tunis) avec la collaboration de Rania BEN HABHAB, Saber LOUHICHI, Jihen BEN HAMMOUDA, Faten TARHOUNI, Helmi TOUMI, Leila DOUSS, Lin ABARAH et Claire VINCHAND.
Les libertés en Iran ?
Conférence du 7 décembre 2011 à la Sorbonne (Paris) sous la direction de Thibault BAGHDADI (université Paris 1)
Avec la participation de Karim LAHUDJI, Président de la ligue iranienne des droits de l'homme et vice-Président de la FIDH, Marc KRAVETZ, grand reporter, ancien journaliste pour "Libération" et "France Culture", Sophie MENARD, Directrice des affaires extérieures des baha'is de France et Hamdam NADAFI, Doctorante à l'université de St Etienne.
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IV. Programme Doctrine(s) contemporaine(s) du droit international
La dernière mondialisation s'est accompagnée d'un flux extrême de communication ainsi que d'une littérature inépuisable concernant le droit international. Certaines thèses s'épuisent presque aussi vite qu'elles sont apparues. Le positivisme formaliste dominant dans nos universités et le technicisme ont par ailleurs considérablement appauvri la réflexion doctrinale sur le droit. Les concepteurs du projet visent à réhabiliter la doctrine du droit international en tant que telle ainsi que le dialogue entre les différentes doctrines, à la fois en conduisant des travaux de traduction et de publication, et en organisant des séminaires qui visent à faire connaître la pensée et l'œuvre de nos plus éminents juristes contemporains.
a. Projet de traductions et de publications
Collection IREDIES Doctrine(s)
aux éditions Pedone
Aujourd'hui, où l'on ne parle plus de mondialisation, la diversité ne peut se comprendre qu'à l'échelle de la planète. Il est donc apparu qu'il fallait décloisonner les réflexions - souvent trop franco-françaises - de nos étudiants en leur ouvrant notamment la porte sur les écrits d'auteurs étrangers, qu'ils n'ont souvent pas le courage d'aborder dans la version originale. D'où l'idée de mettre à leur disposition des traductions d'importants textes de doctrine étrangère. Il convient de préciser que ces traductions se font sous la supervision des auteurs. Il faut également ajouter que cette politique n'est pas à sens unique, puisque l'IREDIES, en tant qu'Institut de recherche en droit international et européen s'efforce d'avoir un rayonnement international, en ayant entrepris une politique de publications soit bilingues, soit en langues étrangères, essentiellement en anglais, mais aussi en portugais ou en espagnol. Certes, nous n'ignorons pas que, comme l'était le latin au Moyen Age, l'anglais est devenu la lingua franca de notre monde, et que nul internationaliste qui se respecte ne peut plus ignorer la langue de Shakespeare. Mais nous avons voulu donner "un coup de pouce" à ce qui nous semble un retard de l'université françaises dans ce domaine, par une action volontariste, faisant le pari qu'une fois pris à l'hameçon des cultures étrangères, nos étudiants auront le goût d'en apprendre la langue afin de les connaître de l'intérieur, dans le texte.
Pour plus de détails sur la Collection IREDIES Doctrine(s) et notamment les numéros parus et à paraître.
Collection IREDIES French Studies in International Law
aux éditions Hart Publishing
Le but de cette collection est de rendre accessible à un public anglophone les travaux des plus éminents internationalistes francophones. Parce que ces travaux n'étaient jusqu'alors pas publiés en anglais, ils restaient inconnus ou inaccessibles à bon nombre de lecteurs potentiels qui ne pouvaient pas se familiariser avec du fait de la barrière linguistique. Cela était très regrettable car les débats sur le droit international se limitaient aux travaux publiés en anglais - la lingua franca de nos jours - et par conséquent aux universitaires anglophones.
La publication de ces travaux en anglais a donc pour but de créer les conditions optimales d'un débat entre les universitaires francophones et anglophones venus de tous les horizons, un débat qui serait enfin basé sur les travaux de tous. Elargir la connaissance des théories d'autres universitaires par la traduction est un premier pas essentiel pour comprendre les apports et les divergences des points de vue de chacun. Connaissance et reconnaissance mènent à partager la part irréductible, en tant que vérité, de chaque doctrine internationaliste émanant des différentes cultures juridiques, de leurs traditions, de leurs idées et de la pensée de chaque auteur. Cela devrait permettre d'éviter les trop fréquentes incompréhensions entre les différents courants de pensée en droit international qui résultent souvent de la simple ignorance des travaux des autres auteurs. Entre les monde francophone et anglophone, la règle reste encore trop souvent l'indifférence mutuelle voire courtoise et le dialogue l'exception.
Pour plus de détails sur la Collection IREDIES French Studies in International Law et notamment les numéros parus et à paraître.
b. Séminaires et tables-rondes
Table ronde sur la politique du droit international selon Martti KOSKENNIEMI
(en partenariat avec les éditions Pedone et le Centre NoSoPhi de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ainsi que la collaboration du professeur Michel Xifaras)
Conférence-débat à la Maison française d’Oxford à propos du livre de M. Delmas-Marty, Ordering Pluralism - 2009
(en partenariat avec les éditions Hart Publishing et la Maison française d'Oxford)
Les approches critiques en droit international
Bilan et perspectives
Workshop des 11 et 12 décembre 2009
(en partenariat avec l'université de Melbourne et la professeure Anne Orford)
Autour du livre de N. Berman, Passions et ambivalences. Le nationalisme, le colonialisme et le droit international - mai 2010
(en partenariat avec SciencesPo, les éditions Pedone et le Centre NoSoPhi, ainsi que la collaboration du professeur Michel Xifaras)
La méthode de l’Ecole de New Haven de droit international appliquée à l’arbitrage économique international : Conférence-débat avec M. Reisman – Printemps 2011
(sous la direction de Julien Cantegreil (ENS) et Emmanuelle Jouannet, en partenariat avec l'université de Yale et les éditions Pedone)
L’intersectionnalité dans les études internationales
Colloque des 17 et 18 mai 2012
(organisé par le professeur Rémi Bachand et sponsorisé par le Centre d'étude sur le droit international et la mondialisation (CEDIM) de l'université du Québec à Montréal (UQAM))
L'objet de ce colloque est notamment de réfléchir aux enjeux épistémologiques importants liés à l'intersectionnalité au plan du droit international. Se pose la question de savoir "qui peut parler pour qui ?" et, parallèlement, du statut et de l'objectivité de la science. Ces questions ont poussé les chercheures féministes (principalement) à développer la "théorie du point de vue" qui questionne entre autres l'unicité des paradigmes acceptés dans les différents champs et qu'on considère comme étant ceux des groupes dominants. Une prise de position favorable aux groupes en situation de subalternité exige-t-elle nécessairement une rupture avec les paradigmes et les postures épistémologiques dominantes ? Ce type de position peut-il se faire en n'utilisant que les outils scientifiques faisant consensus à l'intérieur des différents champs académiques ? Les réponses données à ces question dérivent-elles du niveau de radicalité des solutions proposées ? Autrement dit, quel niveau de radicalité est-il possible d'atteindre au niveau des analyses et des propositions normatives sans rompre avec les paradigmes des différents champs des études internationales.
Table ronde le 12 juin 2012 à New York university autour du livre d'Emmanuelle JOUANNET et Iulia MOTOC (dir.), Doctrines internationalistes et communisme réel, Paris, SLC, 2012
Sous la direction de Joseph Weiller (NYU) et Iulia Motoc (université de Bucarest), en coopération avec le NYU Jean Monnet Center de la Mission permanente de la Roumanie auprès de l'ONU.
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V. Programme Histoire globale et récits subalternes du droit international
Depuis les années 1960, alternent des récits et des contre-récits sur le droit international qui ne font que s'opposer dans des querelles stériles. La mondialisation des années 1990 a toutefois amené avec elle un plus grand décentrement des regards et des histoires sur le droit international, la montrée en puissance des voix subalternes, d'une histoire racontée "par le bas" mais aussi la recherche d'une histoire vraiment globale du droit international.
Les concepteurs du projet questionnent et mettent en oeuvre ces nouvelles façons d'envisager l'histoire du droit international tout en tenant compte de l'étrange persistance et de la répétition irréfléchie des comportements et des programmes internationalistes à travers le temps.
Voix des subalternes et des oubliés
Chargée de projet : Mamy Rakotondrainibe (France/Madagascar)
Projet donnant lieu à des rapports, débats et des actions concrètes:
Collectif pour la défense des terres malgaches - TANY ("Tany" signifiant 'terre' en malgache)
Le partenaire principal est la Solidarité des Intervenants sur le Foncier - SIF -, plateforme qui regroupe 5 fédérations d'organisations paysannes et environ 15 ONG qui travaillent sur le Foncier.
Le site web du Collectif TANY est http://terresmalgaches.info
Histoire globale des idées internationalistes
Projet collectif sous la direction d'Emmanuelle JOUANNET, David LEMETAYER et Alix TOUBLANC (avec la collaboration de Charabamlos, Apostolidis, Arnulf Becker, Li Bin, Emmanuel Cheneval, El Houssein, Elias Goefroy, Thibault Fleury, Maki Nishiumi, Tara Nishi, Tetsuda Toyade, Ipek Zeytinoglu et Lydie Kiki)
(en partenariat avec les éditions Dalloz)
Droit international, empire et marché
Workshop du 28 septembre 2013
Co-organisé par E. TOURME-JOUANNET (université Paris 1), M. Koskenniemi (université d'Helsinki) et H. RUIZ FABRI (université Paris 1).
Chargées de projet : G. DELEMESTRE et A.-C. MARTINEAU.
Colloque du 4-6 octobre 2011
Organisé par les professeurs Martti KOSKENNIEMI et Anne ORFORD avec le soutien du Erik Castren Institute for International Law and Human Rights (university of Helsinki), le Institute for International Law and Humanities (university of Melbourne), le European Research Council research project on Europe between Revolution and Reaction 18815-1914, et l'Australian Research Council research project on Cosmopolitanism and the Future of International Law.
Le Workshop a pour objet de rassembler des universitaires venant du droit international, de l'histoire, de l'anthropologie, des relations internationales et de la littérature pour évaluer le rôle du droit international comme soutien ou comme instrument critique dans la constitution d'un empire formel ou informel, et le rôle du droit international moderne dans la constitution d'un empire. Comment le droit international a-t-il contribué à l'expansion coloniale européenne ? Quel a été le rôle des institutions et de la doctrine dans l'expansion d'un empire global économique depuis la première colonisation espagnole jusqu'à aujourd'hui ? Quel a été le rôle des pratiques juridiques de droit public et de droit privé à cet égard et comment ont-elles également pu opérer comme instrument de résistance à cette domination ?
Histoire des empires et histoire du droit international public - Nouvelles recherches de l'historiographie
Symposium organisé sous la direction de Ignacio de la Rasilla del Moral et Yolanda Gamarra à l'université de Saragosse (Novembre 2012)
Avec la participation de Antony Carty, Nathaniel Berman, Martti Koskenniemi, Anne Orford, Jose Maria Beneyto, Emmanuelle Jouannet, Pablo Zapatero et Ignacio Forcada.
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VI. Justice transitionnelle et situations post-conflit
Révoltes arabes et leurs effets sur le plan interne et international
Programme de recherche (2012-2013) sous la dir. de Noura KRIDIS (Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis - université de Carthage).
La spécificité de ce programme de recherche est qu'il est réalisé avec la participation des étudiants de Master recherche. Ses volets sont variés et contiennent une chronique des faits internationaux liés aux révoltes arabes (par Noura KRIDIS - la directrice du projet) ; une chronique juridique relative à la situation en Tunisie depuis le 14 janvier jusqu'à l'adoption de la nouvelle constitution (par Fatma CHERIF et Zouhour DAHECH) et d'autres sujets plus spéciaux, comme "La liberté d'expression et les révoltes arabes" (par Kmar LTAIEF)
Workshop organisé le 27 octobre 2012 : Post-war Reconciliation : Dialogue for a Sustainable Peace
Workshop organisé par Kamaya Latissa, chargée de recherche à l'Ambassade du Sri Lanka, directrice de l'association What's Next et doctorante à l'université Paris 1.
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VII. Programme d'étude des nouvelles formes contemporaines de normativité
Etude des processus et mécanismes d'hybridation du droit. Etude théorique et pratique à partir de l'élaboration par des acteurs privés et publics d'un droit hybride d'application régionale ou spécialisée, voire mondiale.
Ce programme de recherche est dirigé par la Professeure Isabelle Giraudou (université de Nagoya) sous la forme de "Principes d'un droit asiatique des contrats".
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VIII. Programme Etudes transjuridiques, féministe et de genre
Programme coordonné par les professeures L. Burgorgue-Larsen (université Paris 1), Horatia Muir-Watt (Sciences Po Paris), Hélène Ruiz Fabri (université Paris 1) et E. Tourme Jouannet (Science Po Paris),
Chef de projet: Bérénice Schramm (IHEID | Graduate Institute, Genève, Suisse)berenice.schramm@graduateinstitute.ch
Ce programme vise à promouvoir au plan francophone, dans une approche transdisciplinaire, les études féministes et de genre en droit international. Depuis plus de 40 ans, les études féministes, puis de genre, y compris LGBTQIA (1), et enfin queer, se sont constituées à la fois en véritable discipline académique et en posture épistémologique dans le monde anglophone. Formées à la croisée de la sociologie, de l'histoire, de la science politique ou encore de la philosophie politique et notamment marxiste, ces études n'ont que trop peu, eu égard à l'impact que la matière juridique a eu sur la question du genre dans nos sociétés, touché au droit avant les années 90, si ce n'est plus tardivement encore pour le monde non anglophone. En tant que produit post-éthique et force d'impulsion pré-éthique, le droit est par nature consécration et instrumentalisation des relations de genre comme rapport intersectionnel de pouvoir. En prendre connaissance exige dès lors une indispensable déconstruction/reconstruction, à la fois aux plans historique, théorique et pratique, du discours juridique, ici international.
Cette déconstruction/reconstruction ayant déjà été engagée avec profit dans le monde anglophone, le programme d'Etudes transjuridiques féministes et de genre aura ainsi pour objectifs :
- de faire découvrir ces travaux au monde francophone, de les discuter de façon critique, tout en mobilisant la très riche tradition féministe francophone afin de développer de nouvelles études en ce domaine en droit international ;
- de contribuer de façon active à une approche intégrée de la dimension de genre au plan normatif et institutionnel du droit international, approche qui a pour ambition de renforcer l’égalité sociale et économique des personnes quelle que soit leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, tout en faisant du genre un élément explicite et incontournable du contenu des politiques internationales ;
- mais aussi de s'interroger sur les dimensions globales de ce que l'on appelle désormais la gouvernance féministe, et d'identifier des solutions aux impasses que le « gender mainstreaming » a déjà engendrées ;
- et, enfin, de bâtir une plateforme institutionnelle sur laquelle un réseau de chercheur-e-s, praticien-ne-s et autres professionnel-le-s intéressées par ces questions pourra s’appuyer en vue de contribuer à la mise en œuvre des objectifs susmentionnés.
Créé le 25 février 2014 à l'université Paris 1, le réseau Olympe, dénommé ainsi en hommage à Olympe de Gouges, une des premières féministes françaises, regroupe les participant-e-s à ce projet :
- Aoust Oriane-Jill (université Paris 1, France et North West Univ., Afr. du Sud)
- Apostolidis Charalambos (université de Dijon, France)
- Betencur Laura (université de Bogotá, Colombie)
- Burgorgue Larsen Laurence (université Paris 1, France)
- Bosco Livia (Barreau de Rio de Janeiro, Brésil)
- Botoko Catherine (université Paris 1, France)
- Brejon Aude (université Paris 2, France)
- Caffa Edwina (université Paris 1, France)
- Chagnon Rachel (UQAM, Canada)
- Charlesworth Hilary (National university of Sidney, Australie)
- Christakis Théodore (université de Grenoble, France)
- Choron Juliette (CIDFF, France)
- Coelho José Manuel (université Paris 1, France)
- Corten Olivier (ULB, Belgique)
- Coulée Frédérique (université d'Evry Val d'Essonne, France)
- D'Aoust Anne Marie (université du Québec à Montréal, Canada)
- Delcourt Barbara (ULB, Belgique)
- De Caunes Cécile (Sciences Po Paris, France)
- Desrutins Jennie (France)
- Erpelding Michel, (université Paris 1, France)
- Fouchard, Isabelle (CNRS, France)
- Gallié (université du Québec à Montréal, Canada)
- Gaurier Dominique (université de Nantes, France)
- Gralhien Aline (Lincoln Associates, France)
- Graure Catalin (université de Bucarest, Roumanie)
- Hennebel Ludovic (université libre de Bruxelles, Belgique)
- Hennette Vauchez Stéphanie (université Paris 10, France)
- Hererra Carlos Miguel (université Cergy Pontoise, France)
- Isailovic Ivana (ULB, Belgique)
- Kevonian Dzovinar (université Paris 1, France)
- Kiki Lydie (université de Cocody, Côte d'Ivoire)
- Kilvicim Zeynep (université d'Istanbul, Turquie)
- Koffi Anne Marie (université de Cocody, Côte d'Ivoire)
- Krari-Laya Chehrazad (université Paris 1, France)
- Kridis Noura (université de Tunis, Tunisie)
- Lagerwall Anne (ULB, Belgique)
- Latissa Kamaya (université de Colombo, Sri Lanka)
- Lazaar Sarah (université Paris 1, France)
- Lorite Escorihuela Alexandre (université américaine du Caire, Egypte)
- Marceau Gabrielle (OMC, Canada)
- Martineau Anne Charlotte (université d'Helsinki, Finlande)
- Mégret, Frédéric (université de McGill, Canada)
- Motoc, Iulia (université de Bucarest, Roumanie)
- Moschel Mathias (Projet REGINE, France)
- Muir Watt Horatia (Sciences Po Paris, France)
- Munoz Rodriguez Carmen (universidad de Jaén, Espagne)
- Orford Anne (université de Melbourne, Australie)
- Otomo Yuriko (SOAS, Londres, UK)
- Raisz Aniko (université de Miskolck, Hongrie)
- Roman Diane (université de Tours, France)
- Ruiz-Fabri Hélène (université Paris 1, France)
- Salwa Mohamed Salwa (Mission permanente NU, Tchad)
- Saris Anne (université du Québec à Montréal, Canada)
- Schramm Bérénice (IHEID | Graduate Institute, Genève, Suisse)
- Sorel Jean-Marc (université Paris 1, France)
- Staiano Fulvia (European University Institute of Florence, Italie)
- Stirn Nora (université Paris 1, France et Université de Washington, USA)
- Tabau Anne-Sophie (université Paris 13, France)
- Tallgren Immi (université de Helsinki, Finlande)
- Taxil Bérangère (université d'Angers, France)
- Tigroudja Hélène (université d'Aix-Marseille, France)
- Torres Camprubi, Alexandra (Nansen Institute, Norvège)
- Tourme Jouannet Emmanuelle (Science Po Paris, France)
- Tremblay Christine (université de Leiden, Pays Bas)
- Treuvey Etienne( université Paris 1, France)
- Virgili Fabrice, (CNRS, France)
- Zénaïde Jorges Mara (université Paris 1, France)
(1) L’acronyme, d’origine anglophone, correspond aux initiales des termes relatif à diverses orientations et identités sexuelles suivants : lesbien, gay, bi, transsexuel ou transgenre, queer ou « questioning », intersexe, et asexuel ou allié.
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Universités partenaires
Universités et Centres de recherche associés au projet
Centre de recherche sur les droits de l'homme et le droit humanitaire (FRANCE)
Durham Human Rights Centre (ROYAUME-UNI)
Ecole de droit de Sciences Po (FRANCE)
London School of Economics, Department of Law (ROYAUME-UNI)
Sciences Po (FRANCE)
Institut des Hautes Etudes du droit international et du développement (SUISSE)
Institut technologique de Harbin (CHINE)
Max Planck Institute (ALLEMAGNE)
Massachussetts Institute of Technology (ETATS-UNIS)
Sciences Po Lyon (FRANCE)
Université d'Aix Marseille 3 (FRANCE)
Université d'Athènes (GRECE)
Universidad de los Andes de Bogota (COLOMBIE)
Université de Brown (Waston Institute for International Studies) (ETATS-UNIS)
Université de Cornell (ETATS-UNIS)
Université de Cocody (Centre ivoirien de recherche et d'études juridiques) (CÔTE D'IVOIRE)
Université de Chuo (JAPON)
Université d'Evry Val d'Essonne (FRANCE)
Université de Francfort (Centre for North American Study) (ALLEMAGNE)
Université d'Helsinki (Erik Castren Institute of International Law and Human Rights) (FINLANDE)
Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis (FRANCE)
Université Libre de Bruxelles (Centre de droit international) (BELGIQUE)
Université de Melbourne (Institute for International Law and the Humanities) (ASUTRALIE)
Université de Nagoya (Center for Asian Legal Exchange) (JAPON)
Université nationale d'Australie (Center for International Governance and Justice) (AUSTRALIE)
New York University (Institute for International Law and Justice) (ETATS-UNIS)
Université d'Ottawa (Section droit civil) (CANADA)
Université du Québec à Montréal (UQAM) (Centre d'étude sur le droit international et la mondialisation - CEDIM) (CANADA)
Université de Carthage (Faculté des Sciences Juridiques Politiques et Sociales de Tunis) (TUNISIE)
Université de Bucarest (ROUMANIE)
Université de Tokyo, Faculty of Law (JAPON)
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Equipe de recherche
Directrice du projet :
Emmanuelle Jouannet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) emmanuellejouannet@hotmail.com
Chargés de projets :
José Coelho (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) Jose-manuel.coelho@univ-paris1.fr
Lydie Kiki (université de Cocody/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Côte d'Ivoire, France) lydiekiki@yahoo.fr
Anne Charlotte Martineau (université d'Helsinki/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Finlande, France) martineauac@yahoo.fr
Membres
Professeurs-chercheurs
Rémi Bachand (université du Québec à Montréal)
Nathaniel Berman (université de Brown, Etats-Unis) Nathaniel.Berman@brown.edu
Li Bin (Faculté de droit de l'Institut de technologie de Harbin, Chine) libienvenue@gmail.com
Laurence Burgorgue-Larsen (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) laurence.burgorgue-larsen@univ-paris1.fr
Hilary Charlesworth (université nationale d'Australie, Australie) CharlesworthH@law.anu.edu.au
Olivier Corten (université libre de Bruxelles, Belgique) ocorten@ulb.ac.be
Barbara Delcourt (université libre de Bruxelles, Belgique) bdelcou1@ulb.ac.be
Laurence Dubin (université Paris VIII, Vincennes) laurence.dubin@wanadoo.fr
Harold Epineuse (IHEJ, Paris et Banque mondiale, Washington DC) harold.epineuse@ihej.org
Günter Franckenberg (université de Francfort, Allemagne) Frankenberg@jur.uni-frankfurt.de
Habib Gherari (université d'Aix-Marseille III) hg_622@hotmail.com
Isabelle Giraudou (université de Nagoya) giraudou@law.nagoya-u.ac.jp
Pierre Hassner (Sciences Po Paris) pierre.hassner@sciences-po.fr
Robert Howse (NYU, USA) howserob@gmail.com
David Kennedy (uUniversité de Harvard) dkennedy@law.harvard.edu
Martti Koskenniemi (université d'Helsinki, Finlande) martti.koskenniemi@helsinki.fi
Noura Kridis (université de Carthage – Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis) noura.kridis@voila.fr
Olivier Lecour Grandmaison (université d'Evry Val d'Essonne, France) olivier.lecour@wanadoo.fr
Francisco Meledje (université de Cocody, Côte d'Ivoire)* dmeledje@gmail.com
Iulia Motoc (université de Bucarest, Roumanie) iulia.motoc@fspub.unibuc.ro
Maki Nishiumi (université de Chuo, Tokyo, Japon) nishiumi@tamacc.chuo-u.ac.jp
Anne Orford (université de Melbourne, Australie) anneo@unimelb.edu.au
Karoline Postel Vinay (Sciences Po, Paris, France) karoline.postelvinay@sciences-po.fr
Balakrishnan Rajagopal (Massachusetts Institute of Technology) braj@MIT.EDU
Ignacio de la Rasilla del Moral (Institut européen de Florence) ignacio.delarasillaydelmoral@graduateinstitute.ch
Hélène Ruiz-Fabri (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) umr8103@univ-paris1.fr
Jean-Marc Sorel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) iredies@univ-paris1.fr
Ruti Teitel (NYU, USA) rteitel@nyls.edu
Chantal Thomas (université de Cornell, USA) chantal-thomas@lawschool.cornell.edu
Alix Toublanc (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) alixtoublanc@yahoo.fr
Mark Toufayan (université d'Ottawa, Canada) Mark.Toufayan@uOttawa.ca
Tetsuda Toyada (university of Chuo, Tokyo, Japan) tovada@aiu.ac.jp
Michel Xifaras (Ecole de droit de Sciences Po, France) mikhail.xifaras@sciences-po.fr
Doctorants et étudiants
Laura Betancur (université de Bogota/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne1, France/Colombie) laurabr@gmail.com
Julien Cantegreil (ENS, France) julien.cantegreil@gmail.com
José Coelho (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) iredies@univ-paris1.fr
Michel Eperlding (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Université de Washington, France/USA) michel.erpelding@wanadoo.fr
Elias Geoffroy (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) elias.geoffroy@gmail.com
El Houssein (université de Nouakchott, Mauritanie) elhoussein@yahoo.fr
Lukas Knott (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) lukasknott@gmail.com
Kamaya Latissa (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) kamaya@inbox.com
David Lemetayer (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) davidlemetayer@gmail.com
Anne Charlotte Martineau (université d'Helsinki/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Finlande/Paris)* martineauac@yahoo.fr
Delphine Matsumoto (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France) delphinaime@yahoo.fr
Athanasia Petropoulou (université d'Athènes/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) athanasia10@yahoo.fr