Entretiens d'actualité - 19ème réunion
Programme
- Matthieu RUQUET : Conseil de sécurité des Nations Unies, Résolution 2354 (2017),Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme, U.N. Doc. S/RES/2354 (2017), 24 mai 2017.
Les technologies de l'information et de la communication, notamment Internet, ont fait émerger les phénomènes dits de « radicalisation violente », ou encore d' « enrôlement djihadiste ». Ces derniers ont été (et demeurent) un des principaux problèmes socio-politiques des Etats occidentaux. En adoptant la résolution 2354 (2017) le 24 mai dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenté, dans un double mouvement, de proposer un ensemble de directives destiné à améliorer la lutte contre les effets de la propagande terroriste, et de coordonner l'action des différentes entités compétentes sur la question, à l'intérieur (Comité contre le terrorisme, Réseau mondial de recherche dans le domaine de la lutte antiterroriste, PNUD, UNESCO) comme à l'extérieur (Etats, acteurs privés divers) du système des Nations unies, le tout sans mention explicite du Chapitre VII de la Charte.
- Paul HECKLER : Crise américaine des opiacés : que dit le droit international ?
Le 26 octobre 2017, le président des États-Unis d’Amérique a qualifié d’« urgence de santé publique » la crise des opiacés qui sévit actuellement outre-Atlantique. Étant donné le caractère mondialisé du marché de la drogue, il est étonnant que le mémorandum présidentiel ne fasse aucune mention des mesures à prendre à l’échelle internationale. Pourtant, le droit international prévoit un cadre normatif et institutionnel pour le contrôle des substances psychoactives. L’objet de cette présentation est de rappeler les caractéristiques principales de cet encadrement et de déterminer dans quelle mesure il est à même de répondre aux crises sanitaires de même nature que celle que connaissent les États-Unis.
- Aurélia DE TONNAC : L’Union européenne et les droits des personnes handicapées. Retour sur l’arrêtMilkova rendu par la Cour de justice de l’Union européenne le 9 mars 2017 (C-406/15).
L’arrêtMilkova a pour origine un renvoi préjudiciel bulgare. La Cour de justice de l'Union européenne est interrogée sur la conformité d’une loi instaurant une protection spéciale pour les salariés handicapés dans le cadre d’une procédure de licenciement avec la directive 2000/78/CE sur le principe d'égalité de traitement. Une occasion pour la Cour de continuer la construction d’un droit à la non-discrimination de plus en plus complexe, au regard de la multiplication de ses sources.
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