Le multilinguisme dans l’Union européenne
La Communauté économique européenne comptait, en 1957, 6 États membres et 4 langues officielles (l’allemand, le français, l’italien et le néerlandais).
C’est à cette date que remonte le choix, audacieux, du multilinguisme panarchique qu’elle pratique depuis lors, inédit dans aucune autre organisation internationale. Devenue Union européenne en 2009, avec le traité de Lisbonne, l’organisation est forte désormais de 28 membres et 24 langues officielles. La question se pose donc des stratégies et ajustements qui doivent être mis en place pour que le système continue à fonctionner efficacement.
L’objet du présent ouvrage, qui fait suite à un colloque tenu à Paris le 8 décembre 2014, est d’approfondir et de renouveler cette question délicate, prenant pour point d’ancrage que le multilinguisme est à la fois une exigence et une réalité. Exigence, tout d’abord, car il serait inconcevable que les citoyens européens ne puissent prendre connaissance, dans leur propre langue, des règles qui s’imposent à eux. Réalité, ensuite, car les institutions de l’Union pratiquent, depuis leur création, un multilinguisme souple, adapté aux besoins. C’est ce défi quotidien, et les questionnements qu’il engendre, qui sont abordés dans le présent volume tant par des universitaires, juristes et linguistes, que par des praticiens, hauts responsables des institutions de l’Union.