Le droit international collaboratif
Le titre de cet ouvrage surprendra probablement le lecteur.
Il est inspiré par une école de pensée aux États-Unis d’Amérique qui a initié une nouvelle manière d’aborder la norme juridique pour les professionnels du droit.
C’est la première fois que le qualificatif « collaboratif » est appliqué au droit international. Il est destiné à montrer l’évolution du droit positif que l’on peut déjà constater, mais aussi à opérer en tant que discours performatif.
Sur chaque aspect abordé dans le présent recueil (pluralisme juridique, gouvernance, rôle de la société civile, coopération, notamment) le droit collaboratif existe déjà, au moins en émergence, et s’avère riche de promesses pour la société internationale du XXIème siècle.
Le droit collaboratif est à l’origine une méthode d’application du droit positif permettant de créer un esprit de coopération entre les parties à une transaction ou à une opération juridique, transformant les acteurs en agents de coopération afin de réduire les antagonismes et construire un terrain où les intérêts divergents peuvent devenir convergents.
Si l’on étend cette méthode à la création normative, la société va favoriser les normes les plus proches du sujet, c’est-à-dire les normes bottom-up par rapport à celles imposées d’en haut. C’est à cette condition que la norme sera mieux acceptée par le sujet. C’est en cela que le pluralisme juridique, admettant la coexistence de normes d’origine privée avec celles de source publique, participe au droit collaboratif.