La Caraïbe face au défi de la mondialisation
Marchés et nations dans l'aire Caraïbe/Amérique
L'une des tendances fortes des relations économiques internationales réside dans le processus de mondialisation et dans la constitution de blocs économiques régionaux. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il connaît aujourd'hui une amplification incontestable. Dans le domaine des relations internationales, deux voies cumulatives s'offrent aux pays de la Caraïbe face au défi de la mondialisation. La première est celle d'un resserrement des liens inter-caraïbes. On assiste ainsi, d'une part, à l'approfondissement de l'intégration dans le cadre de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et, d'autre part, à un élargissement de la coopération régionale au moyen d'une organisation nouvelle, venant compléter les structures déjà existantes, à savoir l'Association des Etats de la Caraïbe (AEC), au sein de laquelle la République française a obtenu un statut de membre associé, au titre de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique, favorisant ainsi une meilleure insertion de ces territoires dans leur environnement régional. La seconde est celle de la rénovation des partenariats extérieurs. L'élargissement et l'approfondissement de l'intégration européenne, ainsi que la nécessité de se conformer aux exigences des accords de Marrakech (OMC) entraînent des évolutions substantielles dans les relations préférentielles existant entre les Caraïbes et la Communauté européenne. De même, la mise en place de l'Association de libre-échange Nord-américaine (ALENA), qui exerce une attraction et suscite en même temps de fortes inquiétudes dans la région, appelle des ajustements audacieux et courageux. De telles évolutions méritent, à l'évidence, l'attention des juristes et politistes.