Actualité des relations entre l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies

Coopération, tensions, subsidiarité ?

La nature de la relation qu’entretient l’Union européenne avec l’Organisation des Nations Unies est équivoque. Le sous-titre apporté à l’intitulé de l’ouvrage le souligne : si une coopération est identifiable entre les deux organisations, cette dernière n’est pas exempte de toutes tensions. Ces tensions se cristallisent notamment au regard d’une hypothétique subsidiarité de l’action de l’Union européenne en l’absence de recours au Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. C’est sous ce rapport que l’ouvrage interroge tout d’abord les formes de la représentation de l’Union européenne auprès des Nations Unies (1ère Partie) avant de se pencher sur des aspects plus opérationnels. Alors que l’Union européenne contribue plus que jamais au maintien de la paix et de la sécurité internationales, la nature des actions unilatérales qu’elle entreprend en la matière mérite un examen attentif, qu’il s’agisse d’opérations armées ou civiles (2ème Partie), ou encore de mesures restrictives prises à l’encontre d’États tiers à l’Union européenne (3ème Partie). Au regard du développement de la puissance coercitive de l’Union européenne en matière de paix et de sécurité internationales, notamment par le biais de sanctions économiques, son action pourrait être vue comme un palliatif à l’inaction onusienne. Néanmoins, l’organisation régionale est tenue d’agir dans le respect des règles du droit international, non moins indulgentes à son égard qu’à celui des États (4ème Partie).

L’ouvrage, issu d’une journée d’étude doctorale organisée le 20 juin 2012 par l’Ecole doctoral de droit international et européen (EDDIE), est à l’initiative de M. Larché, J. Mrowiec, D-S. Robin et D. Ventura, doctorants en droit international et européen à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La journée d’étude doctorale fut encadrée par Mesdames et Messieurs les Professeurs S. Barbou Des Places, Y. Daudet, E. Lagrange, D. Simon et J.-M. Sorel.